La nuit remue

La nuit remue

Une œuvre aux influences plurielles

Pour Zao, la poésie et la peinture sont extrêmement liés. Il utilise un vers de son grand ami Henri Michaux pour intituler son tableau, « La nuit remue ».

Zao a accumulé des couches de couleurs aux tons de joyaux, activées par des touches de rouge éclatant et une colonne tordue qui semble grimper au centre de la toile. Si ses coups de pinceau sombres et encrés rappellent la calligraphie chinoise, la peinture chinoise encore plus traditionnelle se reflète dans la manipulation par Zao des tropes du format paysage, qui met l’accent sur les rythmes et les énergies de la nature plus que sur une approche strictement réaliste. Suspendue entre les conventions de la peinture de paysage chinoise et la matérialité de la peinture à l’huile occidentale, la toile de Zao occupe également d’autres états intermédiaires ; il s’agit, par exemple, d’une œuvre abstraite qui suggère non seulement le paysage en général, mais aussi la tombée de la nuit plus particulièrement.

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